CENTRI MINORI 2 – (petites villes 1)

Journée d’études – « Centri minori / enjeux majeurs 2 » – Expériences en France et en Italie

Le tissu urbain des petites villes est représentatif de types constructifs locaux, il est lié à une culture matérielle, à un climat, il donne un visage singulier à chaque petite ville. Les « centri minori » restent fragiles, parfois menacés. Nombre de petites villes en France et en Europe aujourd’hui rencontrent des difficultés à maintenir dans leurs centres bourg une vitalité démographique et commerciale. La ville de Thiers dans le Puy-de-Dôme est emblématique de ces phénomènes de décroissance, avec des maisons vacantes dans la ville haute (secteur sauvegardé). L’avenir des petites villes, n’est pas seulement un enjeu patrimonial, c’est aussi un enjeu territorial, social et écologique. Pour assurer une transmission effective aux générations futures, la structure urbaine des petites villes doit être relevée, analysée, conservée et transformée. Dans les petites villes, les méthodes classiques de conservation du patrimoine architectural, sont devenues non seulement insuffisantes, mais obsolètes. Les politiques qui cherchent à « singer » les recettes des grandes métropoles sur les petites villes ne font que fragiliser davantage ces territoires. Aujourd’hui les étudiants en architecture et certains enseignants-chercheurs s’engagent dans des « recherches-actions » (comme le projet « Thiers XXI »). Des questions restent ouvertes comme : la réalité économique et sociale des petites villes, l’accessibilité des villes en pente, l’inclusion, le degré d’habitabilité des maisons, l’attractivité, l’agriculture en ville, etc. Le projet Thiers XXI participe par effet « de percolation lente » à la revitalisation du secteur sauvegardé ; cela peut exister grâce à la mise en réseau de travaux menés par divers acteurs, mais aussi par les universités. La présence d’étudiants universitaires au coeur des petites villes et des villages peut avoir des effets collatéraux positifs.

La revitalisation de petites villes est un travail de longue haleine, ardu, complexe, coûteux, mais essentiel. C’est une histoire de rencontre et d’ouverture d’esprit en lien avec les enjeux sociétaux très actuels. Cette journée d’études va permettre la mise en relation de « bonnes pratiques » en Europe capables de stimuler la revitalisation, tout en renforçant les formations
pour et avec les territoires.

La créativité en architecture et en urbanisme va se poursuivre dans le futur, essentiellement sur la réhabilitation des bâtiments existants ; dans cette perspective, l’étude des petites villes constitue un champ de recherche très stimulant pour l’avenir.